L’Agence européenne de défense fait le point de la coopération en matière de défense en Europe

L'Agence européenne de défense (AED) a profité de sa tribune à Eurosatory pour souligner son rôle dans le renforcement des capacités de défense de l'Union européenne par le biais de la collaboration et a présenté ses priorités futures.
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Alors que l’Agence européenne de défense (AED) commémore son vingtième anniversaire en 2024, son rôle dans le renforcement des capacités de défense de l’UE par le biais de la coopération reste primordial. S’exprimant lors d’Eurosatory 2024, Andre Denk, directeur général de l’AED, a souligné l’importance durable de la défense dans l’agenda de l’UE.

« Au cours des deux dernières décennies, nous avons joué un rôle de facilitateur, en soutenant les ministères de la défense dans des projets de collaboration en matière de capacités », a déclaré M. Denk.

Denk a présenté les futurs centres d’intérêt de l’AED, qui comprennent l’innovation, l’harmonisation des exigences et l’agrégation de la demande des pays membres. Il a indiqué que l’agence avait l’intention de renforcer sa collaboration avec l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAR) et l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA).

« La clé d’une mise en œuvre réussie d’un programme d’acquisition est de s’assurer que toutes les parties prenantes sont impliquées de façon efficace », a ajouté M. Denk.

Stefano Cont, directeur de la capacité, de l’armement et de la planification (CAP) de l’AED, s’est également adressé au forum, soulignant l’importance de l’examen annuel coordonné de la défense (CARD) et du document sur les priorités de développement des capacités de l’UE pour 2023.

« A court terme, les États membres se concentreront sur les besoins les plus urgents avec des solutions pratiques », a expliqué M. Cont. « L’agrégation de la demande est cruciale pour répondre aux besoins opérationnels et soutenir l’industrie. »

Cont a souligné la nécessité immédiate de capacités telles que les munitions rodeuses, les systèmes aériens sans pilote (C-UAS) et les systèmes de défense aérienne à courte portée (SHORAD et V-SHORAD). Il a toutefois souligné que l’AED se concentre principalement sur les besoins à moyen et long terme, tels que la protection des fonds marins, la défense aérienne intégrée, le transport aérien et les hélicoptères de nouvelle génération.

« La collaboration doit devenir structurelle et intégrée dans notre préparation de l’avenir », a-t-il affirmé.

Joachim Sucker, directeur de l’OCCAR, a souligné le rôle de l’organisation dans la gestion de projets multinationaux complexes. Avec plus de 22 programmes, dont des partenariats avec des pays non membres de l’UE comme la Turquie, le Japon et le Brésil, l’OCCAR reste un élément central de la coopération européenne en matière de défense.

« Des fonds et des ressources importants sont disponibles », a souligné M. Sucker. « Une prise de décision efficace et une gestion de projet solide sont essentielles.»

Alors que l’AED entre dans sa troisième décennie, son engagement à promouvoir la coopération en matière de défense au sein de l’UE continue de se renforcer, garantissant la capacité de l’Europe à demeurer prête à relever les défis actuels et à venir en matière de défense.

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