Milrem améliore Themis et utilise la guerre en Ukraine pour informer le développement

Le système d'infanterie hybride modulaire sur chenilles (THeMIS) de Milrem est un drone terrestre (UGV pour « Unmanned Ground Vehicle ») hybride et modulaire. La conception modulaire et l'architecture ouverte du véhicule lui permettent d'être reconfiguré pour servir de plateforme de transport, d'armement ou de détection d'engins explosifs improvisés.
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La société estonienne Milrem Robotics poursuit le développement de l’UGV THeMIS en s’appuyant sur l’expérience des forces ukrainiennes et en envisageant, au-delà du conflit, l’utilisation de ce véhicule dans les opérations d’après-guerre.

Le dernier développement annoncé de l’UGV a été dévoilé à Eurosatory 2024 et montre l’intégration de la plateforme avec les communications par satellite Starlink (SATCOM), ce qui lui permettra d’opérer sur de plus longues distances pour des rôles de logistique et d’évacuation des blessés.

Le directeur des ventes de Milrem, Patrick Shepherd, a déclaré que des livraisons japonaises avaient eu lieu cette année et que 10 autres commandes étaient « en cours de traitement ou en attente d’approbation. En ce qui concerne le véhicule, nous avons deux ou trois projets en cours de développement et au moins deux d’entre eux seront annoncés dans les 12 à 18 mois à venir. »

Quinze de ces plateformes sont entrées en service auprès des forces ukrainiennes et il en reste 13. Bien que les attaques de drones aient été une source de préoccupation pour les grands véhicules terrestres, seul un Themis a été perdu de cette manière en l’espace de 10 000 heures d’opérations.

Cette absence d’impact a conduit l’entreprise à rester à l’écart de l’utilisation de brouilleurs qui feraient d’elle une cible en émettant un signal.

Selon M. Shepherd, cette durée et ce type d’utilisation ont été d’une valeur inestimable pour les développements futurs et la conception a été modifiée à deux reprises sur la base des enseignements tirés de la guerre.

« Nous nous rendons fréquemment à Kiev pour rencontrer des soldats et des utilisateurs et nous avons découvert que les cas et la fréquence d’emploi de notre système en Ukraine sont beaucoup plus larges que ce que nous avions prévu. »

Le système dispose déjà de charges utiles pour traiter les mines ou les munitions non explosées, mais l’entreprise poursuit son développement sur le terrain en prévision d’un après-guerre où des centaines de milliers d’engins explosés devront être traités.

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